MAR ADENTRO
Nommés petits génies ès thrillers et fantastique après Tesis, Ouvre les yeux et Les autres, le réalisateur Alejandro Amenábar et son fidèle coscénariste Mateo Gil ont décidé de changer rigoureusement de genre en adaptant le livre de Ramón Sampedro, Mer intérieure. Un livre dans la veine de ceux de Vincent Humbert et Jean-Dominique Bauby. Sampedro, tétraplégique vivant 24 heures sur 24 sur un lit d'hôpital, y explique son calvaire et demande le droit de mourir dignement.
Alors voilà. Amenábar filme les derniers jours d'un homme qui s'apprête à s'auto-euthanasier. Comme tout ceci ne fait pas vraiment grand spectacle, il insère des séquences oniriques, d'un mauvais goût assez embarrassant, où Ramón vole. Entre deux, il offre un pensum qui insiste lourdement sur sa propre dignité et celle de son héros pour justement faire pleurer un peu plus dans les chaumières. Des conversations interminables sur le droit de disposer de sa propre vie, et ô, c'est beau la vie, et les fauteuils roulants c'est le contraire de la liberté, et tiens donne-moi un peu d'eau, et ho ho ho regardez comme je suis digne. C'est lourd, explicatif, franchement pas transcendant. Le voyage immobile proposé par Amenábar n'a pas lieu. On en vient à souhaiter que Sampedro abrège ses souffrances au plus vite (et les nôtres, par la même occasion).
Il faut aussi avouer qu'Amenábar est si bon dans le film de genre qu'on n'a pas vraiment envie de le voir faire autre chose. Mais, par exemple, on pensait la même chose d'Une histoire vraie de Lynch, qui nous a convaincu qu'on avait tort. Ce que le jeune Alejandro n'a pas su faire.
Alors voilà. Amenábar filme les derniers jours d'un homme qui s'apprête à s'auto-euthanasier. Comme tout ceci ne fait pas vraiment grand spectacle, il insère des séquences oniriques, d'un mauvais goût assez embarrassant, où Ramón vole. Entre deux, il offre un pensum qui insiste lourdement sur sa propre dignité et celle de son héros pour justement faire pleurer un peu plus dans les chaumières. Des conversations interminables sur le droit de disposer de sa propre vie, et ô, c'est beau la vie, et les fauteuils roulants c'est le contraire de la liberté, et tiens donne-moi un peu d'eau, et ho ho ho regardez comme je suis digne. C'est lourd, explicatif, franchement pas transcendant. Le voyage immobile proposé par Amenábar n'a pas lieu. On en vient à souhaiter que Sampedro abrège ses souffrances au plus vite (et les nôtres, par la même occasion).
Il faut aussi avouer qu'Amenábar est si bon dans le film de genre qu'on n'a pas vraiment envie de le voir faire autre chose. Mais, par exemple, on pensait la même chose d'Une histoire vraie de Lynch, qui nous a convaincu qu'on avait tort. Ce que le jeune Alejandro n'a pas su faire.
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