08 février 2006

SESSION 9

Une équipe d'ouvriers est engagée pour rénover un ancien hôpital psychiatrique et le désamianter. Huit jours pour faire un boulot qui devrait prendre trois semaines, c'est ce qu'on appelle la loi du marché. La pression est là, sur les épaules. Peu à peu, le malaise s'installe : chacun a ses petits problèmes personnels, le boulot n'avance pas comme il devrait, et l'âme du bâtiment se fait ressentir. Bienvenue dans le crâne de Brad Anderson. Précédé d'une solide réputation, Session 9 est construit sur le même modèle que The machinist, du même Anderson : mêmes personnages hantés par leur passé, même ambiance fascinante, même frontière trouble entre réalisme et fantastique... et même dénouement décevant. Car si Anderson n'a pas son pareil pour diriger des acteurs (Peter Mullan & David Caruso) et installer une vraie ambiance, il semble avoir plus de problèmes avec les scéarii (celui de Session 9 est son oeuvre, pas celui de The machinist, mais le résultat est le même). Et ce qui scotche au début finit par révéler sa vacuité. Au final, si Session 9 semble moins bon que The machinist, ça tient juste à un post-it sur le frigo et à un Christian Bale. Mais si Anderson affûte son écriture, nul doute que de sa plume jailliront bientôt des merveilles.
5/10

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