03 décembre 2005

SEXE, MENSONGES ET VIDÉO

Drôle de film. Encensé à Cannes, avec Palme et prix d'interprétation à la clé, Sexe mensonges et vidéo n'est rien de moins que le premier film de Steven Soderbergh. Si palmer un tel film semble être légèrement excessif, notons que cette année-là, le président était un certain Wim Wenders, lui-même auteur de films tournant autour de la perception des images et de l'emploi de la vidéo. La rumeur veut que Wenders ait souhaité décerner tous les prix au film, signe de son manque total d'objectivité et de discernement. Alors qu'en fait, Sexe mensonges et vidéo est un sympathique carré amoureux et sexuel, auquel se mêlent les vidéo-confessions. Assez malin dans son écriture jusque dans son montage, le film bénéficie de la prestation épatante de James Spader, qui n'a pas volé son prix. Quant au propos ("rien n'est jamais acquis"), il est suffisamment bien traité pour donner l'impression d'être neuf. Déjà à l'époque, Soderbergh était un sacré petit malin. Ça n'a pas changé depuis.
6/10

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