17 février 2006

DOUCHES FROIDES

Une grosse compète de judo approche et Michaël doit perdre 7 kilos. On n'est pas pour autant dans un film de sport pour teenagers. Douches froides, ce n'est pas du Ron Shelton. Parce que le principal problème de Mickaël, c'est qu'une force étrange le pousse à partager sa petite amie Vanessa avec Clément, son nouveau partenaire d'entrainement. Il y a des choses (et en l'occurrence des gens) qui ne se prêtent pas. Mais Mickaël n'en a cure. Absence totale d'explications psychologiques, refus de toute surenchère dans la dramatisation : le premier film d'Antony Cordier fait preuve d'une belle maturité. Une histoire troublante dont on craint un instant qu'elle dérive vers un simple (et tellement à la mode) éloge du triolisme. Et puis non. Cordier préfère se focaliser sur les colères intérieures, la haine de soi-même. Et la perte de poids de Mickaël peut être alors perçue comme un désir de maigrir jusqu'à dispraître de la surface du monde. Joliment filmé, brillamment interprété (Salomé Stévenin n'est pas la moins douée de la famille), Douches froides fait partie de ces films qui peuvent relancer le cinéma d'auteur français sans lui donner pour autant de relents intello-chiants.
8/10

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