06 décembre 2005

LES CHIENS DE PAILLE

Âmes sensibles s'abstenir : Les chiens de paille fait passer n'importe quel autre film pour un épisode des Bisounours. On a jamais vu le malaise aussi bien représenté sur grand écran. Pourquoi celà? Parce que le film de Peckinpah montre des évènements qui pourraient arriver à chacun de nous (à condition d'aller s'installer à Poivrotland dans une vieille maison au milieu de nulle part). Chaque élément se met peu à peu en place pour mener à la fin paroxystique du film : une mise à feu et à sang déclenchée par des villageois imbibés d'alcool et de vengeance. Alors à son apogée, Dustin Hoffman campe parfaitement un type un peu mal dans sa peau qui tente de résister à la bêtise d'abord en la fuyant, puis en la combattant, mais trop tard pour que cela finisse bien. On en sort avec l'enive de prendre une bonne douche, sali par tant de sentiments craspec (outre les scènes de fusillade, une scène de viol particulièrement angoissante, dont même Gaspar Noé n'est pas parvenu à retrouver le niveau de dégueulasserie).
8/10

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