24 décembre 2005

APRILE

Parce qu'il n'a plus assez de choses à raconter sur son nombril, Giovanni Moretti décide de faire une comédie musicale sur un pâtissier trotskiste... ou un doc sur la politique italienne... mais son fils va bientôt naître... et Berlusconi risque de remporter les législatives... Bref, un joli bordel. Moretti semble avoir tiré des leçons de la demi-réussite de Journal intime. Exit les scènes chiantes, il livre une véritable comédie qui fait réfléchir et se poiler. En italien, Woody se dit Nanni. 77 petites minutes de bonheur où chacun en prend pour son grade, même les films (si Heat laisse Nanni sceptique, Strange days est décrit comme un tissu de conneries). Moretti trouve le tempo idéal et parvient à mêler sans heurts la politique berlusconienne et les joies de la paternité ("Quatre kilos deux-cent-vingt!"). C'est beau, c'est drôle, c'est touchant (ou tout à la fois, comme quand Nanni découvre sur un mètre-ruban qu'il a dépassé le milieu de sa vie). Cette fois, on en redemande.
8/10

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